Wednesday, September 10, 2014

Narcissus object of desire

Everyone has heard about this myth, at least one of the many versions. Most of the versions have similar elements, like the extreme beauty of Narcissus, and his death.

The Ovide's Metamorphoses tells the story of Narcissus and Echo, ''a mountain nymph, who saw him, fell deeply in love, and followed him. Narcissus sensed he was being followed and shouted "Who's there?". Echo repeated "Who's there?". She eventually revealed her identity and attempted to embrace him. He stepped away and told her to leave him alone. She was heartbroken and spent the rest of her life in lonely glens until nothing but an echo sound remained of her. Nemesis, the goddess of revenge, learned of this story and decided to punish Narcissus. She lured him to a pool where he saw his own reflection. He didn't realize it was only an image and fell in love with it. He eventually realized that his love could not be addressed and committed suicide.''''

The male version of it, ie a young man instead of a woman who fells in love with Narcissus, is the one by Conon (who lived at same time as Ovide). ''Aminias indeed fell in love with Narcissus, who had already spurned his male suitors. Narcissus also spurned him and gave him a sword. Aminias committed suicide at Narcissus's doorstep. He had prayed to the gods to give Narcissus a lesson for all the pain he provoked. Narcissus walked by a pool of water and decided to drink some. He saw his reflection, became entranced by it, and killed himself because he could not have his object of desire.''

A few sculptures have been created from this myth. My preferred one is sculpted by Paul Dubois, in 1866 currently displayed at the Orsay Museum in Paris.
Paul Dubois marble sculpture 'Narcissus' 1866 (detail)

Drawing - study- by Paul Dubois for his Narcissus sculpture.
Same sculpture - back
 Other sculptures are from Jean-Pierre Cortot, in the Musée des Beaux Arts of Angers, France.


From Ernest Eugène Hiolle (1834-1886) - Fine Arts Museum of Valenciennes, France.
Narcissus by Ernest Eugène Hiolle

 From Benvenuto Cellini, displayed at the Bargello, Firenze, Italy.
Benvenuto Cellini (1500-1571)-  Narcissus sculpture - 1548

And below is a curiosity, a hand mirror made by Henri Nock, in 1897, with silver, enamel, precious stones, showing a little sculpture of Narcissus looking into the mirror.



In terms of more recent or contemporary sculptures of Narcissus, here are also two examples.
First by Glyn Warren Philpot (1884-1937), British artist more known for his portraits, elected to the Royal Academy in 1923, but who suffered later during his career while doing controversial art pieces for his time. This work was cast posthumously by the artist's niece.
Glyn Philpot - Echo and Narcissus - Bronze 56cm

 And this one, made by Karl-Jean Longuet (1904-1981). He studied in Paris, met Brancusi and visited his workshop in 1949, then started to create more abstract figures like this Narcissus.
Karl Jean Longuet - Narcissus



Two videos :
- Video about Narcissus myth

- And below is a video in English about the myth of Narcissus as a gay tragedy



Now, if you read French, is a more detailed story that includes many aspects of this myth gathered together. Source : the world history of male love

Au dire de tout le monde Narcisse était le plus beau garçon de toute la Grèce. Même bébé il attisait les braises de la passion de toutes les femmes qui le gardaient, les jeunes comme les vieilles. Avant son seizième anniversaire il était déjà l'objet de chaque fantasme féminin sur des kilomètres à la ronde et aussi de plus de quelques fantasmes masculins. Ni les filles ni les garçons ne l’intéressaient pourtant le moins du monde.


Echo était une nymphe de la montagne qui avait une fois servi Zeus en entraînant Héra dans des bavardages insensés chaque fois qu’elle était proche de découvrir que le Dieu de la foudre compromettait les voeux de son mariage. Le bavardage de Echo donnait aux invitées de Zeus suffisamment de temps pour faire leur sortie. Quand Héra découvrit le caprice de déesse loquace, elle éclata de rage "Désormais cette langue malfaisante sera silencieuse ! Sauf quand on te parlera, tu ne parleras pas et même alors tu n’émettras que de brefs bruits."


Ainsi quand Echo surprit Narcisse un matin comme le jeune homme luttait avec un cerf qu’il venait de prendre dans son filet, elle ne put que regarder sans parler. Et regarder fut ce qu’elle fit. Même parmi les dieux immortels elle n'avait jamais vu son pareil. Un désir brûlant courut dans ses veines. Comme elle désirait séduire le beau jeune homme avec des mots mielleux, mais elle bougeait ses lèvres en vain.




Narcisse sentit ses yeux sur lui. "Qui est là ?" appela-t-il.
-"Là," répondit Echo, qui pouvait seulement répéter ce qui lui était dit.
- "Laissez-moi vous voir" dit le garçon.
- "Vous voir," dit Echo.

Momentanément intrigué, Narcisse cria alors, "Comment vous appelez-vous ?"

-"Vous appelez," répondit la nymphe. Et, incapable de contenir son ardeur, elle s’échappa de sa cachette et se jeta, chaude et haletante, sur le bel adolescent. Commençant à être habitué à un tel comportement, Narcisse se libéra rapidement de son étreinte et s’enfuit en toute hâte au plus profond de la forêt, laissant ses filets derrière lui.

Echo le poursuivit, essayant de crier les mots qui apaiseraient ses craintes, le désarmeraient, mais aucun son ne vint. Le jeune homme disparut bientôt de sa vue. Pendant des semaines la nymphe erra dans la forêt à la recherche de son bien-aimé, dormant peu, ne mangeant rien. Elle s’amincissait tant qu’il ne resta bientôt d'elle rien qu’un oeil puisse discerner. A ce jour elle erre dans les montagnes du monde entier, cherchant toujours Narcisse. Les canyons rocailleux et les vallées profondes sont sa demeure. On peut l’appeler, et si elle est là, elle répondra mais seulement avec les mots qu’on lui aura dits. Par décret de Héra elle ne peut en prononcer aucun autre.

Un après-midi, à un mois de sa fuite devant Echo, dans un bois isolé haut sur le mont Hélicon Narcisse tomba à genoux, épuisé de chasser et d’être chassé. Devant lui se trouvait une pièce d’eau claire et profonde dont la surface vitreuse capturait la lumière qui traversait les arbres au-dessus pour devenir un miroir parfait. Ceci, bien sûr, se passait bien avant que les miroirs comme nous les connaissons aient été inventés.

Narcisse avait vu son ombre plusieurs fois mais jamais son reflet. Ainsi, quand il se pencha appuyé sur ses mains et ses genoux et regarda dans la mare, il fut surpris par l'image de beauté sans égale qui le regardait. Aucun visage qu’il ait vu ne ressemblait à celui qu’il étudiait à présent. Pour la première fois de sa vie il tombait amoureux.

Echo and Narcissus; John Waterhouse, 1903; Walker Art Gallery at Liverpool

Il baissa son visage plus près pour embrasser le jeune homme et tendit les bras dans la mare pour l’embrasser. Ses lèvres et ses bras trouvèrent seulement de l’eau. Bien qu'il se retira rapidement, l'effet de miroir fut un moment détruit par des ondulations dans l'eau. Pensant que son bien-aimé l’avait fui comme il avait lui-même l’habitude de le faire, Narcisse se mit à pleurer. Bientôt, cependant, l'eau s’éclaircit, et le beau visage apparut à nouveau. "Ne me laisse pas, ô beau jeune homme," supplia-t-il. "Reste, mon amour."

A nouveau Narcisse baissa la main pour toucher la forme dans l'eau ; à nouveau l'image s’estompa quand sa main cassa la surface. Presque convaincu qu’il avait cette fois pour toujours perdu son vrai amour, il s’arracha les cheveux et se griffa la gorge de ses ongles. Quand il se fut apaisé et que les eaux se furent à nouveau éclaircies, l'image de son amour réapparut, meurtrie et échevelée. La vue le peina, et il pleura.

Le chariot d’Hélios finissait sa course à travers le ciel, la nuit grise envahissait la forêt, mais Narcisse ne bougea pas. Rien ne lui importait plus que sauver le jeune homme insaisissable dans la mare. La première lueur de l’aube le trouva à regarder attentivement dans les claires profondeurs de l’eau. Le visage qui apparu lentement était hagard et angoissé. Il tendit la main dans l'eau pour caresser cette joue maintenant si chère à lui, et ses frustrations du jour précédent se renouvelèrent.

"Je t’aime ! Je t’aime !", cria-t-il un millier de fois dans la mare. Le visage, comme Echo, bougeait la bouche mais n’émettait aucun son. Malgré lui, incapable de quitter le bord de la mare, Narcisse finit par mourir là, sa contenance jadis si belle maintenant tordue et grotesque. Les nymphes de la montagne le trouvèrent et l'auraient enterré ; mais comme elles le préparaient pour les funérailles, son corps disparut, et où il se trouvait éclôt une fleur aux pétales d'or teintés de blanc.